Le peuple de la mer
Ça c’était déjà passé.
Ça c’était déjà passé, il y a longtemps.
Ca c’était déjà passé, il y a longtemps… et si certains avaient gravés dans la pierre, au plus obscur des grottes, l’histoires des grandes tempêtes. Tous l’avaient bannie de leur mémoire.
Nul, ne voulait garder en lui, la peur des jours et des nuits où La terre la Mer et le ciel s’étaient affrontées dans ce combat barbare. D’abord la lente montée des sombres humeurs des terres, puis, la rage du vent, et l’exaspération noire de la mer s’étaient affrontés comme au premiers temps du monde.
Ce fut un temps d’équinoxes et de grandes tempêtes, ….l’obsucurité montante et l’eau noire charriaient des vols tourmentés d’oiseaux affamés, et les fracassaient les rochers. Le vent arrachait la terre à pleines bourrasques, et laissait des blessures béantes. Des lames de roches en émergeaient que l’eau aiguisait encore et faisait luire comme les dents d’un animal fantastique.
En ce temps là, les hommes avaient renoncé à exister.
Ils avaient seulement pu protéger les femmes et les petits, dans le ventre des cavernes.
A la fin de ce « temps des tempêtes. »
Ils étaient sortis, craintifs et affamés et s’étaient réunis.
C’est là que ça c’était passé.
C’étaient là qu’ils avaient pris la décision et appliqué la sentence.
La même, que ce soir.
Sur la roche noir ou un trou avait été creusé , brulait le feu des Hommes. Et cette nuit c’était Yod qui avait pris dans sa large main, la pierre plate et avait écrasé le feu « en disant « ainsi en a –il-été décidé ».
Et les Hommes de la loi avaient baissé la tête.
Le silence qui s’ensuivi avait couvert de cendre le cœur des hommes.
Leurs visages étaient devenu gris comme la pierre.
Leurs pensées s’étaient figées.
Ansi donc en fut il décidé, autrefois
Et ainsi ce soir là.
Yod sortit sans un mot, suivi des quatre autres » hommesde la loi ».
Dès l’aube, le petit groupe de ceux qui avaient été désigné, s’étaient regroupés, hommes femmes , enfants et Shan à peine sortie du ventre de sa mère. Parce qu’il fallait qu’elle fût parmi eux..quel que soit le déchirement, et la souffrance….. il le fallait.
Ainsi le groupe ……
et ainsi ceux qui avaient décidés des les accompagner jusqu’au bout.
Parce que telle étaient leur décision.
Le (maitre du temps) se mit à marcher.
Et tout le groupe le suivit.
Les hommes de la mer, eux, tournèrent le dos, mais désormais ils savaient que les tempêtes avaient réduit à néant leurs infimes récoltes ,mais aussi le feu vivant de leurs désirs, et la douceur des jours à venir.
Il repartaientdans un monde en ruine, sur leurs terres exténuées, pour ce combat primitif , pour la terre , l’eau et le sel de la vie.
Et ce jour là les nuages étaient porteur de l’avenir sombre du peuple de la mer ?