Encore une sculpture sur l'enfance .
J'en fait peu mais de temps a autre quand le passé resurgit de nouveau , par je ne sais quel mouvement de la mémoire une image un mot.....Je suis projetée a un point précis de mon histoire d'enfance.
On a tous un moment été projeté a un moment hors de l'innocence, de la claire espérance, de la douce protection de l'enfance.
Pour certain ce fut en douceur , pour d'autre plus brutalement. Pour moi ce fut Brutal et je fus projetée très loin de mes quatre ans.
si loin qu'il a fallu presque toute une vie pour revenir en arrière et enfin pouvoir consoler cette petite fille en moi. La rassurer, l'apaiser et lui dire que c'était juste un accident de la vie , qu'elle devait sortir lentement de moi. Que je lui jurai que dehors..... dans la vie réelle il y avait aussi une certaine innocence du monde comme quand elle était petite.
j'ai mis longtemps si longtemps a la convaincre que le pardon existait, et qu'elle avait droit a une vie belle, heureuse et apaisée.
Aujourd’hui c'est chose faite, oh elle est toujours près de moi surtout a l'atelier, ou le soir ;on parle, elle sourit enfin, elle s'apprivoise .Il arrive même que je la vois sourire ou danser lorsque je suis seule et que je sculpte en paix à l'atelier.
je la regarde en coin tandis qu'elle danse en silence et je me dis toute une vie , toute une vie que nous avons passée ensemble parfois dans la colère, dans la haine de soi, dans l'enferment , le silence que l'on croyait protecteur, remâchant une phrase d'A. Barrico dans Océan- mer. A la question que posait le tapissier" et les hommes? est qu'il y a des hommes (dans la tapisserie) " le père de l'enfant répond "S'il doit y avoir des Hommes qu'ils soient loin et qu'ils volent"
Oh Oui la petite Marie et moi on était d'accord avec ça.... complètement.
Pourtant et heureusement j'en ai aimé et de toute mon âme quelques uns, mais durant ces période je la sentais bien , elle, elle t lointaine et défiante. et quand la belle histoire était finie on pleurait quelquefois toutes les deux dans mon lit et c'était elle alors qui me consolait.
mais je ne vous conterait pas tout ce serait très ennuyeux.
C’était juste pour vous dire pourquoi toutes les petites Marie que j'ai crée qu'elles que soit leur nom étaient tristes et solitaires
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